Les échanges à longue distance en Mésopotamie au Ier millénaire. Une approche économique
Laetitia Graslin-Thomé
Collection Orient et Méditerranée, De Boccard
La Mésopotamie antique a livré des sources d’une très grande richesse et d’une nature bien différente de celles dont disposent les historiens des mondes grecs ou romain. Très concrets, ces textes constituent notamment une source exceptionnelle pour appréhender le fonctionnement d’une économie antique et proposent une porte d’entrée privilégiée à quiconque s’intéresse au fonctionnement des économies anciennes en général. Cet ouvrage traite des échanges à longue distance au Ier millénaire, lorsque les empires néo-assyrien puis néo-babylonien dominent la quasi-totalité du Proche-Orient. Il montre comment, par delà les discours des souverains qui insistent sur le pillage et les tributs comme modes privilégiés d’appropriation des biens, les sources témoignent en réalité de la multiplicité des pratiques et des comportements. Cet ouvrage, qui offre une excellente illustration des objectifs de la collection « Orient et Méditerranée », n’est pas destiné aux seuls spécialistes du Proche-Orient, mais bien à tous ceux, historiens ou économistes, qui s’intéressent à l’histoire économique de l’Antiquité. À leur intention, il présente les principaux textes mésopotamiens relevant du sujet et, surtout, inscrit sa réflexion dans les débats historiographiques qui concernent tous les domaines de l’Antiquité. Car tel est bien le véritable objet du livre : explorer la frontière entre économie et histoire, voir dans quelle mesure les modèles économiques modernes permettent d’éclairer les sources anciennes, sans choisir un modèle au détriment des autres, mais en montrant plutôt ce qui, dans les réflexions anciennes et actuelles des économistes, peut contribuer à éclairer les comportements attestés dans les sources antiques. Laetitia Graslin-Thomé, ancienne élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm (Paris) et agrégée d’histoire, est maître de conférences en histoire ancienne à l’Université de Lorraine. Cet ouvrage a reçu le prix de la SOPHAU, Société des Professeurs d’Histoire ancienne des Universités, qui récompense chaque année une thèse d’histoire et en favorise la publication.